Appel: As-tu connu mon père biologique ?

Après 17 ans Steph Raeymaekers, un enfant de donneur, trouve son père biologique qui est malheureusement décédé. Elle lance un appel: “As-tu connu mon père ?”

Steph Raeymaekers (42 ans), présidente de l’asbl Donorkinderen et membre des Donor Detectives, a enfin réussi à découvrir ses vraies origines. Elle y est parvenue en élaborant les arbres généalogiques de ses correspondances ADN les plus proches qu’elle avait dans la base de données de MyHeritage. Des tests ADN supplémentaires avec des proches ont confirmé ce qu’elle soupçonnait depuis un an. 

« Mon père biologique s’appelle Marc Folens. Son nom et son identité m’appartiennent finalement. Chaque personne n’a qu’un seul père biologique : Marc est le mien. Cela fait du bien d’enfin le connaitre et de pouvoir lui donner un nom », dit Steph émue. 

« J’ai cherché et combattu pendant si longtemps, luttant à travers le labyrinthe que d’autres ont construit. Aujourd’hui, je peux dire avec une certitude de 99,98% que je suis sa fille biologique. Mes origines ne sont plus une question, elles sont devenues une réponse. »

Steph avait 25 ans lorsqu’elle, son frère et sa sœur triplés ont découvert qu’ils étaient des enfants de donneurs. Jusque-là, c’était resté un grand secret de famille. Une fois ce secret dévoilé, ils ont découvert que leur mère était traitée dans le cabinet de fertilité privé d’un certain Robert Schoysman à Berchem-Sainte-Agathe. Ce médecin a également travaillé à l’AZ-VUB (aujourd’hui UZ Jette) et à l’hôpital Van Helmont (aujourd’hui AZ Jan Portaels). »

« Après avoir su que nous étions des enfants de donneurs, ma sœur et moi avons immédiatement commencé à chercher. On a d’abord essayé de contacter le médecin responsable de notre conception, mais il a refusé de nous parler. En passant, il a aussi délibérément détruit les fichiers de mes parents et d’autres. Courageusement, j’ai alors frappé à d’autres portes et me suis adressée aux instances officielles pour découvrir où nos vraies origines se situaient. Personne ne pouvait ou ne voulait nous aider », poursuit-elle. « 

Pendant 17 ans, j’ai cherché et demandé à plusieurs hommes s’ils pouvaient être mon père biologique. Aujourd’hui, cette question passe de “Es-tu mon père ?” À “As-tu connu mon père ?” Parce que Marc est malheureusement décédé il y a 3 ans. 

Le soulagement d’enfin savoir fut à double tranchant car au-delà de connaître son identité, je désirais par-dessus tout le connaître lui et être capable de me refléter en lui pour que le trou dans mon identité et mon âme puisse enfin se refermer », dit Steph. 

« Je ne peux pas le ramener à la vie, mais en partageant publiquement mon histoire, je lance une bouteille à la mer et j’espère que ceux qui ont connu Marc me contacteront. Je suis curieuse d’entendre et de lire les souvenirs partagés, même s’ils sont mauvais, d’avoir des photos, clips, ou de l’audio de lui, son écriture et peut-être aussi une de ses œuvres d’art parce qu’il était sculpteur à Bruxelles. Si vous avez des miettes de son existence à me proposer, n’hésitez pas à me contacter via stephke.r@telenet.be ou mon blog », conclut-elle. 

Marc Folens

Steph est la dernière des 6 membres à avoir réussi à retrouver sa famille biologique depuis la fondation des Donor Détectives en mai 2017. Donor Détectives est une organisation qui aide les enfants de donneurs et leur montre le chemin pour répondre à leurs questions existentielles les plus fondamentales. 

Êtes-vous également à la recherche de vos proches ou souhaitez-vous contribuer à accélérer considérablement les recherches de quelqu’un ? Inscrivez-vous dans une base de données ADN internationale telle que MyHeritage

En plus des tests ADN, MyHeritage offre également une plateforme où développer des arbres généalogiques et échanger des informations. La découverte de points de contact entre les arbres généalogiques de vos correspondances ADN permet de retrouver ou de vérifier votre ascendance.

Information

En haut: Emi, Eefje, Ester, Els Leijs (detective de famille), En bas: Steph, An, Monique 

417 euros pour retrouver mon père biologique

417 euros, c’est la somme que mes parents ont payé pour m’avoir. Ils ont bénéficié d’une des premières offres de l’industrie de la fertilité : ils ont payé un prix fixe pour permettre à ma mère de tomber enceinte avec le sperme d’un donneur anonyme. A l’époque, mes parents ont payé 50.000 francs belges, soit 1250 euros.

Ma mère est tombée enceinte dès la première tentative et a donné naissance à des triplés. Trois enfants pour le prix d’un, soit 417 euros par enfant. Les prix ont considérablement diminué depuis. D’un point de vue moral et éthique, la société cautionne le fait que des enfants puissent être vendus ou achetés. Un grand nombre de pays se sont d’ailleurs dotés de lois pour faciliter ces pratiques.

Si des parents peuvent acheter des enfants, pourquoi ne pas inverser les choses : un enfant qui offre publiquement sa propre valeur marchande afin de pouvoir enfin satisfaire son désir fondamental de connaître son parent biologique?

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Oui, vous avez bien lu : j’offre 417 euros à quiconque m’aidera à retrouver mon père. La première personne qui est capable de me conduire à lui recevra la somme promise. Toute personne disposée à m’aider aura accès à l’arbre généalogique que j’ai pu construire grâce à la correspondance ADN la plus proche que j’ai pu trouver avec un parent de mon père. Même cet homme lui-même – mon père – est autorisé à prendre part à la recherche. Il peut y gagner plus que ce qu’il avait initialement négocié : une fantastique fille biologique.

Voulez-vous gagner de l’argent et capables de m’aider? Vous pouvez me contacter via ce site.

Cordialement,
Steph.

Premiers indices :

  • Cet homme était probablement étudiant à la VUB en 1975-1980 ou était membre du personnel médical de la clinique UZ Jette/Bruxelles (médecin, infirmier, stagiaire,…) ou bien simplement un homme de la région de Bruxelles (Belgique).
  • Il a fait don de son sperme à la clinique privée du docteur Robert Schoysman ou à l’UZ Jette/Bruxelles.
  • Il souffre de la maladie oculaire Rétinite pigmentaire (forme héréditaire dominante – heterozygote RHO mutation).